Cap ou pas cap de recycler avec les serial défieuses ? Telle est la question. Et bien je suis cap mais avec du retard car l'exercice est bien plus difficile qu'avec du tissu acheté tranquillement dans un magasin... Il fallait rendre sa copie le 6 octobre, je l'ai fait le 25 sur le blog des Serial Défieuses et aujourd'hui sur le mien ! Dilatation de l'espace temps...

Pour ce nouveau challenge, j'ai choisi un ancien sweat à capuche qui avait une tache de rouille indélébile, et un vieux, vieux, vieux sweat bleu ciel que j'adorais mais qui était également taché version indélébile. Pour la petite histoire le sweat était à ma maman. Je l'ai récupéré quand j'avais une quinzaine d'années, je l'ai beaucoup porté car il est tout doux et la qualité était top. Puis les poignets se sont tellement abîmés que je les ai coupés vers mes 17 ans et ai ourlé le bord rapidement (cf. photo, zoom en cliquant). Le sweat m'a alors servi à faire de la voile pendant de nombreuses années en dériveur (donc de nombreux bains de mer). Mais il est définitivement indestructible et je ne pouvais pas me résoudre à le jeter... Tant mieux car ça y est, il a enfin le droit à une nouvelle vie et une nouvelle jeunesse.

(clic sur l'image pour agrandir)

Ca n'a pas été facile. Déjà pas le droit à l'erreur car pas assez de tissu pour recouper une pièce en plus. En fait c'est déjà le casse-tête pour placer ses pièces. Et puis quelle perte de temps quand il faut découdre une ancienne couture ! Tant que c'est possible, j'y vais aux ciseaux.

Semaine dense et fatigante, résultat pas les yeux en face des trous : j'ai coupé deux manches droites (non une manche n'est pas symétrique, il faut une gauche et une droite). Heureusement j'ai réussi à rattraper le coup en perdant un centimètre de longueur.

Sur l'image : ce que j'ai coupé et dessus la manche qu'il me faudrait...

Un trou mal placé m'a fait ajouter des coudières. Les taches trop importantes d'un des côtés du sweat m'ont obligée à mettre un motif dans le dos. Première fois que j'utilise de la peinture textile.

A gauche, j'ai fini de peindre en utilisant le fameux papier de boucher vu dans l'article du sac Fer à souder comme pochoir collant. Et j'ai déjà enlevé le tour du Mr et je commence à enlever le centre... A droite le résultat après séchage et repassage. Yapluka attendre le retour d'expérience après lavage (mieux vaut laver sur l'envers d'ailleurs).

Et puis Monsieur Filleul ayant déjà la grosse tête , j'ai mis une patte de boutonnage pour que ce soit facile à enfiler. J'ai réutilisé la capuche du sweat beige telle quelle. Et histoire d'avoir des jolis finitions, j'ai mis un biais le long de l'encolure, version garçon.

Pour le patron, j'ai dû choisir le t-shirt Rascal (n°9 du Ottobre 1/2013) car il me fallait des manches raglan. Mais je voulais aussi la patte de boutonnage du Metal Button (n°23 du même magazine). Et puis comme je n'ai rien compris au montage de la patte de boutonnage dans Ottobre (même en français), j'ai sorti mon encyclopédie de la couture. Et finalement le lendemain matin, j'ai compris ce qui était écrit dans Ottobre (comme quoi la nuit porte vraiment conseil)

Merci ML. pour la fourniture et la pose des pressions. Le rendu est top !

Ca vous paraît bien embrouillé cette histoire, c'est le digne reflet de la réalité... 

Petit détail de ma signature  et du joli ruban pour cacher la couture de la capuche :

Conclusion, j'aime bien ce que j'ai cousu, même beaucoup d'ailleurs. C'est très sympa de redonner vie à des vieux vêtements, mais tellement plus rapide d'utiliser des tissus neufs. Je pense que je referai régulièrement, mais pas trop souvent quand même !

Et "just for fun", l'inspecteur des travaux finis en pleine action :